Arrivée de l'autre côté de la planète

Après 36 heures d'attente dans les aéroports et dans l'avion, nous avons finalement atteint notre but: se retrouver de l'autre côté de la planète! Nous avons bien failli rester pris à Sydney pour une journée de plus, n'eut été de l'efficacité incroyable de Benjamin, le conducteur de caddy qui s'est faufilé à toute vitesse à travers la foule. Notre arrivée à Los Angeles s'est pourtant fait à l'heure, mais le vol pour Sydney avait deux heures de retard en partant, le temps alloué pour notre correspondance à Sydney vers Auckland. Je peux vous dire qu'après 6 et 14 heures de vol, mettons qu'on n'avait pas vraiment envie de passer quelques heures de plus en transit, surtout que nous avions déjà plus qu’une nuit blanche dans le corps. Surveiller et s'occuper des enfants à l'aéroport devenait donc de plus en plus difficile.

Par contre, le fameux trajet qu'on redoutait tant avec eux s'est en général très bien déroulé et ici, le « en général », prend tout son sens!!! Il n'y a eu que 2-3 MÉGA bonnes crises pour environ 5-6 heures de dodo au total. Donc vu de même, ils ont fait ça comme de vrais petits champions. Ils étaient tellement contents de regarder des films pour enfants, de déballer leurs nombreux sacs à surprises ou simplement d'aller à la toilette en souriant à chaque passager. Les agents de bord ont été fantastiques et très aidants pour gérer les allergies de Raphaël. Disons qu’ils n’avaient pas du tout envie de gérer une crise anaphylactique en plein vol eux non plus !

Tout sourire dans le troisième et dernier vol de 3 heures 30, on ne se soucie pas de savoir si nos bagages vont suivre. L'important c'est d'arriver à l'hôtel ce soir comme prévu. Ce que l'ont redoutait arriva, nous n'avons pas nos bagages, ni la poussette... Mais bon, on a l'essentiel, on se débrouillera, pas le choix...

La conclusion, s'est qu'il faut quand même être vraiment crinqué pour faire un aussi long voyage parce qu'on vous cachera pas qu'on est complètement brûlé. Se remettre du décalage ne sera pas chose simple. Nous sommes ici 18 heures plus tard qu’à Montréal. Résultat: les enfants se sont levés à 4h15 du matin et ils ont déjeuné deux fois avant d’aller faire une « petite » sieste de 8h à midi. Bonjour la routine pêtée. Pendant ce temps, Frédo va faire l'épicerie. Il faut lire tous les ingrédients de chaque produit. Tout un contrat, d’ici à ce qu’on reconnaisse ce que Raphaël peut manger. Au moins, les allergènes sont bien identifiés.

Enfin, les enfants sont super heureux et nous surprennent à chaque fois. D'ailleurs dans le taxi vers l'hôtel, le moment de fatigue le plus intense où tu te demandes si tu vas finir par y arriver, il y a Magalie qui nous a fait tout oublier. Soudainement, sourire au lèvres, elle s'est écriée de toutes ses forces : "Aille maman, maman, MA-MANNNNNN... Y a pu de neige!" La révélation! C'est drôle parce qu'on les a préparé au trajet d’avion, à l’hôtel, expliqué le camping-car, les visites qu’on ferait, etc... Mais pas qu'il n’y aurait plus de neige et qu’ils ne l’auraient pas vu fondre, qu'il ferait beau, que les gens parleraient une autre langue qu’ils ne comprennent pas. Bref, tout ce que les enfants eux remarquent en premier! Ils sont merveilleux, ça va être un voyage mémorable, ça il n'y a pas de doute.