Gold Coast

Nous quittons le parc national du Mont Warning plus rapidement que prévu. Raphaël est malade depuis trois jours et sa condition ne semble vraiment pas s’améliorer faisant encore des fortes fièvres de plus e 40°C. Nous devons changer nos plans et quittons les lieux vers l’hôpital de Murwillumbah. Nous passons encore une fois après cinq minutes d’attente. Le diagnostic est rapide : pharyngite. Il a encore des antibiotiques à prendre et suit une diète froide et molle. On va donc directement chez Édith et Nathan et se joint au dîner avec les beaux-parents australiens sympathiques. On passe le reste de la journée à parler et on va « chiller » sur la plage de Palm Beach à 398 mètres de sa maison ! On y rencontre Anaïs, une autre québécoise vivant en sol australien, avec ses deux jeunes enfants. Magalie et Raphaël sont heureux de se faire des amis qui parlent français.

Petite mise en contexte : Édith est la plus vieille amie de Nancy. Elles se sont connues à l’école primaire et malgré les aléas de la vie, les nombreux voyages et déménagement, elles ne se sont jamais perdues de vue. Tsé le genre d’amie que tu ne vois pas souvent, mais qui sera toujours là pour toi peu importe ce qui arrive et vice-versa. Rassurant. Édith est venue en Australie pour apprendre l’anglais et travailler comme divemaster sur la grande barrière de corail, mais elle y a rencontré Nathan. Elle vit ici depuis déjà 7 ans. Bref, j’avais tellement hâte de la revoir, ma première visite chez elle en sol australien. Raphaël aussi a eu le coup de foudre avec Nathan. Il le suit partout et le matin, il ne parle à personne sauf lui. Il prend sa doudou et va directement dans sa chambre s’y blottir.

Le deuxième jour, Nathan le Skipper a préparé son bateau pour une balade mémorable sur la rivière. Ça me rappelle d’ailleurs les tours de bateau avec les parents d’Édith et avec les miens sur le Memphrémagog. En plus, c’est les chicks en avant du bateau en bikini, un classique. Il fait chaud, on se baigne, relaxe, observe les poisons et on fait de belle pose avec nos chapeaux australiens délicatement mis sur notre lit pour notre arrivée. Pendant ce temps, les boys s’occupent de conduire et de vider la glacière.

On relaxe à la maison et on va manger nos premier fish and chips du voyage en pic-nique à Burleigh Heads. Un vrai délice. La vue sur Surfer Paradise est hallucinante. Nous quittons après de nombreux fou rire, surtout lorsque Nathan a cassé la chaise en s’assoyant dedans, et juste avant que les enfants s’arrache la tête. On se gâte en écoutant en gang le classique E.T. qui passe à la télé, en dégustant un yogourt glacé maison au bleuet concocté par Édith. Magalie est tellement drôle avec ses 3000 questions et affirmations. Elle trouve d’ailleurs que E.T a de drôle de doigts. On se couche tôt pour être en forme le lendemain, une énorme surprise nous attend.

En effet, Édith et Nathan ont tout planifié pour nous. Édith à l’énorme gentillesse de garder Magalie et Raphaël afin de nous permettre d’aller faire deux incroyables plongées à Cook Island, près de Coolangatta. Ça fait longtemps que je veux plonger avec Édith, mais elle ne peut pas nous accompagner car… taratamtamtammmmmmmm… roulements de tambour : Elle est enceinte !!! Je suis tellement contente pour eux. Il n’y a par contre aucune inquiétude à avoir car, nous plongeons avec Nathan qui est aussi divemaster. Il nous rafraichis donc la mémoire sur certaines techniques, faut dire que notre dernière plongée remonte à quand nous étions en Thaïlande en 2007 avant d’avoir les enfants. Je pourrais écrire un long texte pour décrire comment c’était merveilleux de replonger sur un aussi beau site. Par contre, les photos parlent d’elles-mêmes. C’est le meilleur temps de l’année pour la visibilité et le highlight fut définitivement les nombreuses tortues. Merci à Nathan pour avoir immortalisé ces moments avec sa GoPro.

Édith nous rejoint après beaucoup de plaisir à la piscine avec nos petits morveux pour un délicieux et traditionnel dîner de burger au restaurant accompagné des gens avec qui ont a plongé. Que des beaux souvenirs. D’ailleurs c’est la soirée du gros party qui commence avec de délicieux pina colada, des huitres, des crevettes, du kangourou (délicieux) et beaucoup d’alcool. On en profite pour appeler nos parents respectifs en gang histoire que les conversations dégénèrent un peu. Faut dire que pour nous la soirée est bien avancée et pour eux ils viennent de se lever. Soirée mémorable !

Le lendemain c’est le retour au travail pour Nathan ouf, j’aurais pas voulu être à sa place, vive les hangover. Au moins il valait la peine en tabarouette celui-là. Nous en profitons pour aller s’aérer l’esprit au parc national de Lamington. On peut y nourrir les oiseaux et Édith, Frédo et Magalie ont aussi fait la Tree top walk. Il y a de très beaux points de vue sur la route et on écoute de la bonne musique.

Finalement, nous voulons remercier Édith et Nathan : MERCI, MERCI, MERCI, pour tout… On vous aime et vous nous manquez déjà… Vous êtes vraiment bons et compréhensifs, nous sommes conscients que d’accueillir une famille complète avec de jeunes enfants ce n’est pas toujours évident, surtout quand tu n’en a pas. Sachez que nous sommes extrêmement reconnaissants pour toutes vos attentions. Édith tu en fais beaucoup, repose-toi et Nathan, une femme enceinte a toujours raison !! J’espère qu’on ne vous a pas trop traumatisé avec les crises d’enfant qui jouent parfois avec les nerfs. C’est quand même la plus belle chose qui peut vous arriver dans une vie. Félicitation et on a hâte de vous recevoir à notre tour en juin.

Booti Booti NP à Byron Bay

Après la grande ville, on se parachute au Parc national de Booti Booti afin de profiter de la Seven Miles Beach. Notre terrain de camping à une ambiance particulièrement chaleureuse. C’est totalement babacool et rempli de groupe de surfeurs espagnol. Ça contraste de l’accent anglais australien et Nancy en profite pour se pratiquer un peu. Nos voisins mettent de la bonne musique qu’on n’a pas entendu depuis un bout, ça fait changement de nos playlists qu’on écoute en boucle.

On a de grosses journées de route pour atteindre notre destination finale, la visite chez Édith et Nathan sur la Gold Coast. On a tellement hâte de se revoir, qu’après quelques appels téléphoniques, Édith m’annonce qu’ils viendront nous rejoindre avant à notre camping près de Mount Warning. Malade !!! En attendant, on roule vers Nambucca Heads et s’arrête près de Laurieton sur la plage. C’est le retour de fortes fièvres pour Raphaël alors raison de plus pour prendre ça mollo. On dort à Nambucca Heads où à part la piscine du magnifique terrain de camping on n’a absolument rien vu d’autre !

Le lendemain, on décide quand même d’aller faire une superbe randonnée dans le Parc National de Dorrigo vers la Cristal Waterfall. Il s’agit de la forêt tropicale la plus accessible au pays et elle fait partie du patrimoine mondial. Disons qu’on a eu droit après environ quinze minutes de marche à une méchante dose d’adrénaline. Frédo prend les devants avec Raphaël et tente de faire des stépettes pour lui remonter le moral, quand tout à coup sa stépette est accompagné d’un puissant cri. Argggggahhhhhhh un o$% ?&* de ta& ?%$# de serpent. Il est noir perçant, beaucoup plus petit qu’à Phillip Island, mais tout aussi long et effrayant. Il quitte lentement le sentier, juste assez pour que nous ayons le temps de prendre un cliché. En tout cas, je peux vous garantir que ça réveille en tabarouette pis que té mieux de ne pas être cardiaque. Après une petite recherche, il s’agit d’un red-bellied black snake. Il y a aussi des gros pythons dans les arbres qui mangent les œufs d’oiseaux. On s’énerve un peu moins pour le reste de la marche… ! On a aussi fait l’incontournable Skywalk, la vue est magnifique.

Nous couchons à Coffs Harbour, mais partons rapidement le lendemain, Raphou n’est pas top top. Nous voulons rouler pour atteindre Byron Bay. Sur la route on dîne au petit port de Ulmarra où on voit nos premiers lézards. Je déteste toujours autant les reptiles, mais disons que je préfère les lézards aux serpents. Notre après-midi de baignade à Byron Bay est mémorable même si nous y restons que l’après-midi. On roule pour atteindre le parc national du Mount Warning.

Sydney

C’est quasi euphorique que nous arrivons chez Annie, Edwin, Isaac, Amélia et Millie à Ryde, en banlieue de Sydney, avec notre Britz mobile pour les cinq prochains jours. On est tellement content, cette étape du voyage nous paraissait si loin au départ et nous y sommes déjà. Comme prévue, la clé est sous le pot de fleur où se cache habituellement les grosses araignées dégeu (une chance que je l’ai su après). Millie la petite chienne, l’idole des enfants, nous accueille avec joie. En entrant dans la maison, Magalie et Raphaël sont surexcités de trouver autant de jouets et nous sommes totalement incapable de reprendre le contrôle pour les empêcher de vider tous les bacs de jouets. Le bordel s’installe en 5 minutes dans leur salon. Vous auriez du voir la face à Raphaël quand il a trouvé la guitare bleue. Annie a eu droit a une prestation de « Pourquoi té dans la lune » des B. B. et nous de « C’est une poupée qui fait non » de la part d’Isaac. Cela fait du bien d’avoir plus d’espace pour chacun et de parler à d’autre monde. C’est vraiment l’fun de se revoir après tout ce temps. Dire qu’il y a dix ans on se voyait tous les jours sur Normanville. D’innombrables souvenirs nous reviennent et c’est comme si on ne s’était jamais quitté !

Nous prenons le ferry pour passer notre première journée très ensoleillée à Darling Harbour. On en profite pour marcher dans le quartier et visiter l’impressionnant Aquarium de Sydney. On rejoint ensuite Edwin pour un souper mémorable au restaurant. Il y a une salle pour les enfants avec une piscine à balle, une télé et des jeux, le tout, juste à côté de notre table. En plus c’est vitré donc on les voit en permanence, merveilleux. Avec nos mille et une instructions pour Raphaël, le chef cuistot a même réussi à lui faire une assiette digne d’une mention d’honneur. C’est vrai qu’il avait faim et il l’a dévorée en 5 minutes sans jamais s’arrêter et quasi respirer. C’était hallucinant, d’ailleurs je crois qu’il n’a jamais mangé aussi vite. En plus, une fois terminé il en voulait une autre assiette. Nous en profitons également pour se faire servir et discuter entre adultes. Ça nous permet de prendre le beat dès le début.

Le lendemain, on passe la journée à l’incontournable Taronga Zoo, qui a aussi la mention numéro 1 (avec celui de St-Félicien, bien que très différent) du plus beau que nous avons visité. C’est vraiment spécial de voir des girafes avec la ville en arrière plan, on se croyait dans un film. Les lieux sont particulièrement bien aménagés et la journée entière doit définitivement y être consacrée. Malgré cela, on n’a pas réussi à tout voir et Frédo aurait bien passé plus de temps à observer les lions ! On a quand même pris un bon bain de foule au spectacle de phoques et vu l’ensemble des attractions principales. La fin de semaine de Pâques est bien entendue très occupée et à un moment donné tu as juste le goût de sortir du brouhaha pour aller siroter une bonne bière froide dans ta cour. Edwin connaît bien les meilleures « brewery » locales et nous les fait découvrir avec ses grosses bouteilles qui prennent bien de la place dans le frigo.

Ensuite, on a repris le Ferry vers un autre site inévitable de la ville, Central Sydney, où se trouve entre autre le Sydney Opera House, icône de l’Australie. On a aussi beaucoup marché puisque c’est le meilleur moyen de profiter des lieux. Après un lunch dans le Royal Botanic Garden, on s’est rendu jusqu’au Dawes Point Parc tout près du Sydney Harbour Bridge, pont sur lequel il est possible de grimper jusqu’au sommet pour avoir une vue imprenable sur la ville. Le retour se fait en train et toute une surprise nous attend à notre retour. Edwin nous a préparé un repas divin à la mijoteuse, l’odeur nous fait saliver. La table est mise, il ne reste que la bouteille de vin à ouvrir. Moi qui adore cuisiner, un mijoté comme celui-là, ça fait longtemps en tabarouette que je n’en avais pas mangé. D’ailleurs, Frédo et moi sommes incapable de se contrôler et nous nous servons plusieurs portions additionnelles, en plus des restes des enfants. Miamm ! Soirée mémorable qui se termine avec l’observation des feux d’artifices.

Pour terminer la semaine en beauté, nous profitons d’une autre journée ensoleillée pour visiter Manly, au nord de Sydney. C’est un très beau coin où il fait bon flâner sur le bord de la mer. En revenant vers le camping-car pour diner, nous tombons sur une pâtisserie irrésistible qui nous permet de faire le plein de viennoiseries et autres gâteries. Direction vers la plage pour digérer le tout et relaxer. Les surfeurs profitent des belles vagues, Raphaël aussi pendant que Magalie se tape un petit roupillon. La journée passe vite et il est déjà temps de rentrer. Nous faisons un petit détour vers le Sydney Harbour National Park pour admirer la vue de la ville. Splendide !

Finalement, nous voulons remerciez Annie et Edwin pour nous avoir accueilli aussi chaleureusement dans leur demeure. Isaac et Amélia sont des enfants tout aussi attachants que leurs parents et sincèrement vous allez nous manquer. Magalie demande maintenant à ce que nous l’appelions Millie, ça semble être la fin de pépette, après « seulement » 4 mois. Nous venons de partir et déjà ils demandent à retourner chez vous en pleurant. C’est signe qu’ils s’y sont bien sentis. Aussi, sachez que vos nombreuses attentions furent énormément appréciées : cadeaux et chocolats de Pâques, pain pour Raphaël, coudre le trou d’une des trois seules paires de pantalons à Magalie, fabriquer un train avec l’imprimante 3D elle même fabriquée par Edwin (un vrai geek !), aller acheter des balles de tennis pour laver et sécher le sac de couchage en duvet de Raphaël, etc. Mais surtout, pour votre grande patience et tolérance à nous accueillir en famille avec tout ce que cela implique.


MERCI, MERCI, MERCI… On vous aime et vous nous manquez déjà… Bref, on se voit pas souvent, mais quand on se voit c’est intense. On a raté Kate et William de deux jours, mais on peut dire qu’on a vu les Beaudoin-Wilson ! Vous serez toujours les bienvenus chez-nous. PS : avez-vous retrouvé le fameux micro-pinceau de Raphaël ? :-)

Blue Mountains

Nous avions vraiment hâte de visiter ce parc du patrimoine mondial de l’Unesco rempli de belles randonnées accessibles et grandioses. Franchement, nous ne sommes pas du tout déçus. Peu importe le point de vue, c’est un peu comme le grand Canyon : ça se ressemble un peu partout, mais on ne se tanne pas. On commence notre exploration à Katoomba, au Scenic World. On y fait les attractions incontournables bien que très populaires auprès des autobus bondés de Chinois. Le meilleur est le cable-car rénové en 2013 et qui traverse carrément la montagne à 52 degrés pour nous apporter au pied de randonnées ultra aménagées. Nous remontons en cableway (une gondole) avant de prendre le skyway qui offre une vue panoramique des environs.

Dès le lendemain, nous faisons la randonnée de la Wentworth Falls vers la National Pass. Le paysage est superbe et l’on se promène sur le coté des falaises abruptes. Les points de vue sont donc impressionnants, surtout une fois sur la National Pass. Nous nous arrêtons à de nombreux points de vue sur la route pour admirer le paysage. La randonnée vers les Three Sisters vient clore la journée. Difficile de trouver mieux. On a aussi fait la randonnée du Govetts Leap lookout avec ses marches interminables pour les enfants. Une chance on a trouvé des serpents en jujube pour les motiver. Disons que ça valait vraiment la peine de le faire. La vue sur les environs est impossible à cadrer dans l’appareil photo. On a adoré notre séjour et on se dirige maintenant vers l’énorme Sydney : Annie et Edwin, watch out, on arrive !!

De Narooma à Royal National Park

On atteint Narooma où l’on découvre les sites « ensuite » à notre terrain de camping. C’est un concept Australien où tu as une cabine avec ta salle de bain privée dernière ton stationnement de camping-car. On adore ! En plus, le fond de la douche sert aussi de gros bain carré et la porte ferme donc c’est un paradis pour les grosses éclaboussures d’eau. Nous avons aussi profité de la piscine chauffée et de l'excellent parc d'enfants avec une tyrolienne.

Nous sommes hors saison pour observer les baleines. De toute façon, il pleut depuis trois jours (surtout la nuit passée), la mer est déchainée et les bateaux qui se rendent à Montague Island où nous voulions aller demeurent amarrés au quai. On profite d’une éclaircie pour marcher sur la côte et à la surprise générale, nous rencontrons quatre phoques qui dorment sur les roches juste à côté de nous. C’était vraiment spécial de pouvoir les observer de si proche, on est gâté. Les enfants sont curieux, trouvent que leurs moustaches sont longues et qu’ils se tortillent d’une drôle de manière.

Au Parc National de Murramarang, on est vraiment dans le bois et on peu enfin faire un feu. Malgré la forte pluie par intermittence, pas question de ne pas en faire. En plus, surprise : il y a pleins de kangourous dans les environs. Yé ! On passe pas mal de temps à les observer et les enfants rigolent à chaque fois qu’ils sautent. Magalie est rendue pas mal bonne pour les imiter, elle se déplace maintenant majoritairement en sautant. C’est comique ! Raphaël et Frédo ont failli foncer dans un gros kangourou à l’abri de la pluie qu’ils n’avaient pas vu en allant aux toilettes le soir, une histoire que Raphaël nous raconte en boucle sans se tanner. Malgré la dangerosité des vagues, on va aussi se tremper les pieds sur la magnifique plage.

Finalement, on atteint le Parc National de Royal après une longue journée de route. Ce n’est pas facile pour les enfants de toujours s’accorder et de trouver des solutions pour s’entendre. Après tout, eux aussi sont pognés 24/7 ensemble… La plage leur a vite remonté le moral et nous profitons du retour du beau temps pour manger dehors. Après une semaine de pluie, on doit avouer qu’on est content d’avoir un peu plus de soleil, tsé comme ceux qui sont tannés de l’hiver au Québec.

De Wilson Promontory National Park à Cape Conran Coastal Park

Au parc national de Wilson Promontory, on avait surtout prévu profiter des plages de rêve. Or, il pleut et le vent frais nous démotive. On attaque donc de façon très optimiste la montée du Mont Obéron, un 7 km pour les enfants qui franchement ont fait ça comme des champions. Par contre, la pente est constante et l'on doit les prendre plus souvent pour les encourager un peu. Nous sommes tellement fiers d’eux… La vue au sommet est vraiment incroyable. On aperçoit la plage paradisiaque de notre camping sur la cote. Ce n’est qu’à notre retour qu’on voit les deux grosses ampoules sur les talons de Raphaël. Pauvre ti-cœur, il ne s’est pourtant pas plaint. Par chance, on a encore de beaux diachylons carrés de Flash McQueen. Après avoir fait le tour de certains points de vue, on roule vers Paradise Beach et arrivons à la noirceur (il fait nuit à 18h30 maintenant).

Nous n'avons plus de réservation et arrêtons sur la route où il y a des "camping" gratuits. Nous sommes en autonomie, mais faisons le plein d'eau le jour dans les haltes routières. Il y a juste la douche qui manque un peu, mais disons que c'est un détail... Ici les distances à faire sont plus grandes et les plages de rêve, que nous avions prévues faire pendant 3 jours, sont vides dû à la température peu clémente. Ce n'est pas grave, on y va quand même en bottes d'eau. Nous adorons simplement regarder les vagues avec les cheveux au vent pendant que les enfants remplissent leur bottes de sable et font des montagnes. Maintenant, ce n'est plus des cailloux qu'ils lancent dans l'eau, mais des coquillages. On passe par Lakes Entrance et Cape Conran Coastal Park où l'on tente de rejoindre Hugues T. pour sa fête. Le chanceux est aux Canadiens... Profites-en!

Phillip Island

Nous arrivons en fin d'après-midi à Phillip Island, juste à temps pour aller voir la parade des pingouins qui sortent de la mer à 19h30 tous les jours. On ne peut pas prendre de photos, ce que nous avons respecté. Le centre donne accès gratuitement à une app avec de superbes clichés et le site internet est aussi bien fait. Lors de notre retour dans la pénombre, nous évitons un kangourou de justesse. Nous avons, avec notre charmant voisin Jens, les plus beaux terrains juste à côté de la plage.

L'île est l'endroit idéal pour des vacances en famille. Nous y avons visité la majorité des lieux touristiques de la région : The Nobbies (colonies de phoques), Koala Conservation Center, Churchill Island, La fabrique de Chocolat, et la piste de formule 1 de l'Australie. On n’est pas vraiment des amateurs, mais tant qu'à y être... Un tour de piste avec un pro coûte environ 300$ mais quand on est allé les motos roulaient pour se pratiquer. On a aussi fait quelques randonnés dans les environs et Nancy a fait une rencontre dont elle se serait bien passée...

Alors voilà que Nancy marche paisiblement en avant de tous, la tête ailleurs probablement, quand tout à coup elle l'aperçoit juste à côté d'elle. Notre premier serpent, pis yé gros en sacrament... En tous cas, nous on le trouve gros. En une seconde, la panique monte et je gèle sur place. C'est écrit partout qu'à Phillip Island qu'il n'y a qu'une sorte de serpent, qu'il est vénéneux et surtout qu'il n'existe pas d'anti-venin. J'essaie de rester calme, la première chose à faire, et réfléchis à 100 mille à l'heure. Tout ce qui me vient en tête est ce qu'on ne doit pas faire genre sauter par-dessus, le tasser, se sauver rapidement en hurlant... Et là je recule tranquillement en espérant qu'il ne bouge pas. Il avance un peu, je recule, il arrête, je recule et recule... J'entends les enfants qui arrivent avec Frédo. Je dit le plus calmement possible: " ok, on s'en va, il y a un gros serpent juste là." Frédo de dire: "me... Pour vrai!" Et tout excité, il prend l'appareil-photo et s'avance comme s'il ne me croyait pas. Moi je me dis "non mais quel c**!" tant pis, je recule avec les enfants. Mettons que quand il l'a vu quatre secondes après il a dit: "ok, on s'en va, d'la marde le beau point de vue de pyramide rock." Tout est bien qui fini bien et on a même une preuve à l'appuie prise par Frédo le téméraire.

Great Ocean Road

On attaque la « Great Ocean Road », une des plus belle route panoramique de l’Australie. En effet, on n’est pas déçu par le paysage. Les montagnes, les plages, le vent frais et la mer déchaînée. À moins d’être un surfer professionnel ou un champion olympique de natation, la baignade sur la quasi totalité des plages y est interdite. Les vagues sont extrêmement puissantes. D’ailleurs, on rate de peu le championnat du monde de surf, le Rip Curl Pro, qui aura lieu dans deux semaines. On a donc droit à des surfers qui se pratiquent un peu partout et c’est pas mal impressionnant.

On fait toute la section de la route, soit de Geelong à Portland. On arrête partout pour faire les plus beaux points de vue et les nombreuses courtes randonnées. Le plus populaire demeure le site des 12 apôtres, des piliers jadis attachés à la terre ferme aujourd’hui grugés par la force de l’océan. On roule jusqu’à l’isolé cape Bridgewater et le Discovery Bay Costal Park dans l’espoir d’y voir une baleine bleue. Malgré notre persévérance et la patience des enfants, nous n’avons pas vu le plus gros mammifère au monde. Frédo est tellement déçu que le soir même il regardait quand nous pourrions retourner aux Bergeronnes. Il a déjà regardé le magnifique site de camping entre le Fleuve et la 132 !

Melbourne

On est très excité de quitter Queenstown même si c’est un peu à contre cœur. On se couche beaucoup trop tard. Disons qu’après deux mois dans un camping-car, on est quand même content d’être à l’hôtel. C’est donc avec un gros quatre heures de sommeil qu’on quitte le pays… Les enfants sont heureux de prendre l’avion à nouveau. Bien que l’on se soit fait confisquer nos Ice pack, le douanier australien est très sympathique. À sa question pour savoir ce qu’on allait voir en Australie, Frédo répond incrédule: « Ben, voir des Kangourous ». Il a rit et étampé nos passeports direct, la question étant probablement plus de savoir où nous prévoyions aller que ce que nous allions voir. Nos institutions financières, elles, le sont un peu moins. Bien que nous les avions avertis que nous changions de pays, toutes nos cartes de crédit sont barrées. Super… ! Il nous est donc impossible d’absorber le 7500$ de dépôt de sécurité pour partir avec notre camping-car. Qui qui traîne 8000$ en argent liquide dans ses poches d’ailleurs…Bref, on vous évite les détails, mais on s’est fait un peu chier. Le temps de tout régler, il reste seulement une journée et demi pour profitez de la ville. Nous avons aussi un nouveau forfait de Data cellulaire magasiné par Frédo.

Melbourne est une ville de 4 millions d’habitants et il ne manque pas d’action. Notre première impression de l’Australie est très bonne et les gens sont sympathiques. Notre hôtel est situé en plein cœur du quartier des affaires, au centre-ville. Disons qu’on ressort de la masse avec tous les messieurs en veston-cravates qui font le bonheur de Nancy ! On est aussi au bord de la Yarra River et il y a des belles vues de la ville sur les divers ponts qui la traverse. Le soir, ça nous fait pensez au vieux port de Montréal. Ça devient plus relaxe, les terrasses sont pleines et il y a des spectacles de rue un peu partout. Raphaël et Frédo ont même participé à celui de la madame qui fait du feu. On a monté 88 étages en 38 secondes dans l’impressionnante Eureka Tower, construit en 2006. La vue sur la ville est magnifique et le coucher du soleil est superbe.

On n’a pas résisté au tour de tramway gratuit qui fait le tour de la ville pour se rendre au musée de Melbourne. Les lieux sont vraiment bien faits et dans chaque exposition il y a toujours un petit quelque chose pour occuper les enfants. Juste en face il y a Royal Exhibition Building et il a en masse d’espace pour jouer avec le petit ballon de rugby qu’on doit traîner tout partout, nouvellement acquis pour remplacer les jouets égarés au cours du voyage.

Pendant que Frédo va chercher notre camping-car que nous aurons jusqu’à Brisbane, Nancy profite de la piscine et le spa avec les enfants à l’hôtel. Il pleut et il n’y a pas personne, on l’a juste pour nous autre. Ça permet de ne pas respecter le règlement de « no excessive splash ». D’ailleurs, une chance qu’il n’y a pas d’autre monde qui sont arrivé parce que les enfants étaient tellement énervés que je sais pas comment je les aurait calmé sans qu’il y ait une méga crise… ! Enfin, c’est un autre grand départ, nous attaquons notre dernier mois sur la route de la côte Est de l’Australie.