vendredi 21 mars 2014

Motueka et Parc National de Abel Tasman

Nous avions d’abord planifié de se rendre plus au nord, dans un camping isolé du magnifique parc de Abel Tasman pour trois jours. Il parait que c’est l’un des plus beaux endroits du monde pour faire du kayak. Par contre, le mauvais temps a eu le dernier mot et nous avons décidé de passer les prochains jours à Motueka, à l’entrée du parc. En plus, pas de sortie en mer pour les deux prochains jours. On décide donc de se rendre à la grotte de Ngarua et à Te Waikoropupu Springs réputé comme étant une des sources d’eau la plus claire au monde. La route pour s’y rendre passe à travers de magnifiques montagnes très escarpées. Une forte odeur de brulé nous fait arrêter en bas. En ouvrant la porte, Nancy disparaît dans un beau nuage de fumée sortant du côté du camping-car : les freins... Une dame sympathique sort de sa maison pour nous rejoindre. Elle nous conseille de continuer sinon nos freins vont se souder et nous ne pourrons plus repartir. Merci madame, ce ne devait pas être le premier camping-car à s’arrêter là vu les mégas pentes. Nous sommes donc repartis et le fait de rouler a refroidi les freins.


Par contre, l’état de santé de Raphaël se détériore rapidement ce qui rend Nancy complètement folle (son cœur de maman prend le dessus, incapable de penser à autre chose), surtout qu’il se plaint de maux de cou apparus en même temps que la fièvre, laissant présager un risque de méningite. Bien qu’il est sous antibiotique, il n’y a pas de changement à court terme et un pic de 40.2°C de fièvre nous amène à la clinique médicale de Motueka.


Berth, cette docteure remplie d’empathie et d’écoute a vu Raphaël cinq minutes après notre arrivée tout en s’excusant de ne pas parler français pour mieux nous expliquer les tests effectués. D’abord inquiétée par la méningite, elle procède à un examen complet qui s’avère plus rassurant. Ici, les médecins font eux-mêmes l’analyse d’urine et effectuent leurs propres prélèvements, ce qui est nettement plus efficace que chez-nous. Elle confirme la prise d’antibiotiques et nous demande de surveiller son état de près. Elle veut que nous revenions la voir dès le lendemain s’il ne semble pas en meilleur état puisque le médicament devrait faire effet. Elle aura aussi le résultat de sa culture de gorge.

Le lendemain, Nancy reste avec les enfants et profite du parc et de la plage. Bien qu’il fasse encore de forte fièvre, Raphaël ne dépasse pas trop les 39°C et garde surprenamment le sourire. Magalie est tellement heureuse de se baigner que cela dépeint sur lui. On s’enterre les pieds, se baigne, fait des pistes de train dans le sable, etc. Quant à Frédo, il profite de la dernière journée pour faire du kayak de mer dans cet endroit idyllique. De toutes façons, les enfants n’auraient pas pu y aller mais surtout, Nancy n’est pas capable de ne pas être auprès de Raphou…

En après-midi, un appel raté de la clinique sur le cellulaire de Nancy pendant la baignade. Je suis poche en anglais, mais assez bonne pour avoir compris Surgery (opération) ce qui me fait un peu paniquer. Il vente, ça coupe, je ne comprend donc pas pourquoi. Finalement, pour eux surgery et clinic ça l’air que c’est la même affaire. Il fallait simplement payé le labo pour obtenir le résultat des test. La pauvre réceptionniste se sentait tellement mal, elle s’est excusée à maintes reprises.

Bref, une chance qu’on avait de la bonne bière de Nelson pour se détendre un peu et un superbe terrain de camping (parc et piscine) pour la patiente et superbe petite sœur Magalie. Au moins, elle trouvait ça très intéressant de peser sur le bouton du thermomètre pour prendre la température de son frère et a adoré jouer à l’infirmière (éponger son front, faire comme si elle écoutait son cœur, lui apporter des vêtement sec lorsque sa fièvre tombait et qu’il était détrempé, lui raconter des niaiseries d’enfants pour le faire rire genre : pet et gros caca qui pu, la blague qui fait rigoler à coup sûr.

Journée du départ vers Christchurch, Raphaël va beaucoup mieux, Nancy aussi J Il nous reste seulement à terminer ses antibiotiques. Bien que le risque de contagions était très élevé, tout l’équipage se porte bien, Alléluia !!! On revit et la route est hallucinante, le soleil est revenu en même temps que la santé.

1 commentaire:

  1. Allo, bien heureux de lire de Raphaël a retrouvé la santé :)!

    Pour les freins durant les longues décentes - aviez-vous mis la transmission en première et pomper les freins pour qu'ils puissent refroidir et éviter qu'ils surchauffent. Vous aurez probablement encore longues décentes durant votre beau voyage.

    C’est toujours un plaisir de lire vos aventures.

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